Histoire d'une Obélix africaine
Tombée dans la marmite de potion magique de maman
À chaque fois que je regarde le film animé Astérix et Obélix, je ne peux pas m’empêcher de me voir en Obélix quand il raconte comment il est tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit.  

La marmite dans laquelle je suis tombée est certes une marmite invisible et bien plus grande qu’une marmite de potion magique, mais elle a fait de moi ce que je suis aujourd’hui grâce à la mère que Dieu m’a donnée. Cette marmite c’est la nature…

J’ai grandi à Dakar avec une maman biologiste végétale auprès du professeur Parès fondatrice de l’hôpital de Keur Massar et je peux vous dire que malgré le fait que nous vivions en pleine ville, à la maison il y avait des fleurs partout et des arbres fruitiers. 


Ma mère amoureuse de la nature, grâce à ses connaissances en biologie végétale prenait soin de nous en privilégiant les infusions, les décoctions de plantes, les teintures etc…

Je me souviens de l’année où une épidémie sévère de conjonctivite sévissait à Dakar dans les années 80 et notre maison n’était pas épargnée, tout le monde y est passé. Mon père, ma mère, mes cousins et cousines mes frères TOUT LE MONDE sauf moi ! Je frimais devant les autres ndeyssane jusqu’au jour où… je me réveille le matin et mes yeux refusent de s’ouvrir ékié ! Les gens de la maison se sont tellement moqués de moi ce jour-là mon dieu ! 

Ma mère avait déjà préparé une marmite de potion magique contre la conjonctivite avec des plantes infusées et elle m’appliquait des compresses imbibées de cette infusion 3 fois par jour. Au bout de deux jours, plus de douleurs, plus de sécrétions, plus d’irritation des yeux… la conjonctivite était partie youpiiiiii !

C’est dans un environnement comme ça que j’ai évoluée durant toute mon enfance, entourée de verdure et avec la nature comme pharmacie prioritaire. 

Dieu ayant des plans bien clairs pour moi, je ne me suis pas tournée vers une formation scientifique bien qu’était très douée en chimie mais plutôt vers les langues étrangères puis la gestion d’entreprise ce qui m’a amenée à exercer dans plusieurs entreprises à Dakar. 


En 2011, après quelques années de défrisage qu’on m’avait d’ailleurs un peu forcée à commencer (ça c’est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour), j’ai décidé d’arrêter le carnage et en cherchant des solutions pour me séparer de la partie défrisée et comment gérer mes cheveux non défrisés j’ai découvert le mouvement n’happy qui avait déjà commencé en France par le forum et le blog de naturi ébène. Elle proposait en même temps des kits pour faire soi-même ses produits cosmétiques. 

Cette découverte a été comme un déclic ! 

Je n’ai pas hésité à passer commande pour un soin complet visage corps et cheveux. Ces produits ont été mes premières réalisations cosmétiques, seulement je n’ai pas totalement apprécié la sensation qu’ils me procuraient sur la peau mais dès que je me suis lancée dans leur fabrication j’ai ressenti un bien fou ! comme si j’avais toujours été faite pour ça… je ne pouvais plus m’arrêter, j’ai commencé à effectuer des recherches sur ce qu’est la cosmétique maison ou encore le Do It Yourself (DIY). Malheureusement, tous les ingrédients étaient des matières qui n’existent pas au Sénégal ou qui étaient très chers. J’ai donc commencé à comparer les propriétés de ces ingrédients étrangers aux matières premières bien de chez nous. C’est grâce aux découvertes que j’ai faites au cours de ces recherches que j’ai la conviction que tout ce qu’il nous faut pour notre bien-être et notre santé pousse et prospère sur notre territoire d’origine. 

Pour cela, pour la mère que j’ai eu et pour mon parcours de vie qui ont fait de moi celle que je suis aujourd’hui, je rends grâce infiniment à mon seigneur.


Connaitre son type de peau